Twice On Gothic, numéro 8, mai 1997
Cliquez ici pour télécharger le numéro 8
(en format texte, sans images)
 

Ataraxia 
Le vivant et le mort 
Poème 
Omar Khayam 
Lost Highway (Lynch) 
The Cure 
Collection d'Arnell-Andrea (interview) 
The Crow II 
Noctambulisme érroné après la brume 
De la recherche 
Chroniques disques, démos et zine 
L'ïle des morts (BD) 
Von Magnet : live en Suisse

Concerto, symphonie, nostalgie : Ataraxia au Stiegel (waregen)

 

Comme fréquemment dansl’année, le Stiegel ouvrait ses grilles aux corbeaux le 26 avril, pour une soirée, alliant tête d’affiche et découvertes (où sont-elles en France ?) dont seuls les Belges (les Allemands aussi !) ont le secret. Une demi-heure avant l’heure prévue du concert, une vingtaine de goths seulement (on pouvait en compter au moins 100 à 150 lors du concert) est réunie dans un petit bar dont la seule particularité est de passer les bons groupes du moment : le dernier Dead Soul Rising, ou encore l’excellent Rumstein... 
le public, moins looké qu’il y a quelques années, d’une tranquille sagesse et sérénité, devait, après quelques notes du premier groupe, Algiz, s’asseoir dans un même élan pour laisser place à la calme virtuosité de ces belges. Alliant des instruments comme la guitare électro-acoustique, le violon ou le djembe, avec le dernier cri en matière de clavier, ils nous distillèrent une musique proche de Collection d’Arnell-Andrea, qui pouvait s’avérer Qntalesque avec la boîte à rythmes. La patte de Tony Wakeford, qui a produit leur album, est bien présente dans ce groupe dont la chanteuse, avec une superbe voix soprane, nous offre des textes de tendance médiévale. La transition semblait toute faite avec le style ‘heavenly’ d’Ataraxia, mais erreur dans la programmation, le deuxième groupe Morbus Kitahara s’avérait être un gothic FM, du Moonchild de seconde zone. Par chance Francesca et ses deux accolytes d’Ataraxia (une guitare électro-acoustique, un clavier) devait nous faire oublier cet incident. 
Superbe, dans une longue veste rouge d’écuyère, coiffée d’un tricorne noir d’où sortaient quelques mèches blondes qui jouaient avec les lights, Francesca nous entraîna dans un autre monde, à une autre époque, celle de la Venise du XVIIème siècle. Ce show devbait donc être sous le signe d’une délicieuse décadence, show car ce concert, en plus d’un décor fait de tableaux, de fioles de parfum..., fut agrémenté d’un acteur-danseur, au visage constamment couvert d’un de ces masques vénitiens figés et mystérieux, qui changeait tous les deux morceaux de costume du carnaval de Venise. 
Envoûtés, parfois déroutés, nous le fûmes par la formidable voix de Francesca qui pouvait s’avérer grave, fantaisiste, suraiguë, tendre, parfois sur le fil du rasoir, frôlant le kitsch, il n’en demeura pas ùoins qu’elle était la seule maîtresse sur la gondole Stiegel ; la musique, bien que virtuose et ajoutant à cet esprit décadent du baroque italien ressuscité, aurait presque pu être accessoire. 
Comme vous pouvez vous en douter, ce concert d’Ataraxia faisant partie d’une tournée européenne, si ces italiens passent à vol de corbeaux près de chez vous, je vous conseille de vous y précipiter. 

Christophe - Début de la page

Discographie : 
Ad Perpetuam Rei Memoriam : compil de 12 titres 90-93 
Symphonia sine nimine : 11 titres (janvier 94) 
The Moon sang on the April Chair : 8 titres (octobre 95) 
Il Fantasma dell’ Opera : 12 titres (mars 96) 
Concerto n°6 : a baroque plaisanterie : 15 titres (dont 4 live) (novembre 96) 
En Armoris Mortisque : avec Engelsstaub 



Contact : 
Francesca Nicoli
CP 13
Uff PT MO succ 5
Via Vignolese, 546
41100 Modena
Italy

Voir aussi Numéro 7