ARCANA EUROPA
MADRID

14-15 Juillet 2000, Madrid, Espagne
an Antz report















Nous arrivons à Madrid le13 juillet au matin après environ deux heures de vol. La chaleur est déjà insupportable. Une jeune fille nous appelle. Elle nous a repérés parmi la masse de touristes et business mens. Elle a été envoyée par Alberto un des organisateurs et elle va nous conduire à Tarancon, petit village à 100 km au sud de Madrid où aura lieu le festival. Arrivés sur place nous nous dirigeons à la Maison de la Culture, quartier générale du festival et où nous attend Alberto. Kadmon de Allerselen et aussi là avec des musiciens de Hekate et évidemment la discussion tombe sur le festival gothic de Leipzig. Aucun danger ici car le comité d'organisation et réduit et le publique attendu plus contenu. Nous passons le reste de la journée à repérer les lieux et aider nos amis. Nous passerons ensuite la soirée à boire des bonnes bières et des Tapas en compagnie de nos amis de Rosa Crux, Allerselen et Elijah Mantle.
Vendredi. Nous nous levons pour ce premier grand jour avec le soleil déjà haut pour assister à la conférence de presse de la Genèse du projet Arcana Europa et un concert acoustique d'Ataraxia dans la place centrale du village. Etrange mélange d'ailleurs dans ce lieu public : des filles en robes noires en dentelles côtoient des vielles dames espagnoles, et des jeunes guerriers de l'esprit en tenues paramilitaires côtoient de vieux fermiers. Hormis le mauvais ingénieur du son (un pauvre bon homme de la place et son fils habitués aux bals de campagne) le concert est magnifique et nous avons l'impression de remonter le temps grâce aussi au lieu perdu dans la campagne en proximité de l'église du village et des habitations rurales.
Nous nous dirigeons ensuite vers la maison communale qui abrite des expositions de jeunes artistes espagnols, dont certains vraiment doués, mélancoliques ou sombres mais sortant des clichés de la scène obscure (notamment Raul Moreira). Dans ces mêmes lieux nous assistons à la lecture de poèmes ibériques de Lord Mephisto de Cirene accompagnés par une guitare sèche. La performance est vraiment impressionnante, superbe.
N'ayant pas le courage de nous renfermer dans la salle de cinéma (dans laquelle sont projetés des films de Eisenstein) ou d'assister à des autres conférences, nous nous dirigeons vers le pavillon des stands où nous rencontrons des amis de Barcelone et les membres de Rosa Crux avec les quels passons un peu de temps à converser. Proche d'ici les navettes nous attendent pour nous diriger vars le lieu des concerts : le site de Segrobiga, un amphithéâtre romain dans un site archéologique remarquable. Le lieu est magique, que des vieilles pierres en plein milieu d'une campagne déserte, parmi lesquels rode le publique au look bien adapte.
Le soleil commence se coucher quand la formation Kulgrinda commence son rituel païen : des chants et des danses traditionnelles en honneur de la mère terre. C'est beau et émouvant.
C'est ensuite le tour de Morpheus, Projet dark-ambiant Madrilène, pas mauvais mais un peu trop répétitif et statique a vrais dire. Nous nous regardons autour le soleil est toujours plus bas et les lieux se remplissent, et parmi le publique oh surprise nous rencontrons Manuel et Elena de Camerata Mediolanense, Dario de Militia et Miguel de Zero shop de Barcellone, avec lesquels nous entablons des discussions animés et intéressantes.
Entre temps la nuit est tombée et c'est le tour de Elijah's Mantle. C'est d'ailleurs leur premier concert. Accompagnent le chanteur : une voix féminine, une voix masculine, un violoncelle, des percussions et un clavier. La performance est vraiment extraordinaire, magique et romantique. Le publique est vraiment en délire et en redemande. La soirée se termine avec Rosa Crux qui malheureusement rencontre un problème technique contenu de la puissance demandée par leurs machines ils doivent se contenter de percussions préenregistrées au lieu de leur miraculeux orchestre électromécanique. En plus de la fameuse danse de la Terre les danseurs se lancent dans une danse forcenée accompagnés d'énormes drapeaux.
Samedi nous commençons la journée de nouveau à la casa Parada pour assister à une lecture de poèmes de Morpheus (mieux que le concert) et de Mark St.John Ellis (chanteur de Elijah's Mantle) qui nous récite avec sa voix grave des poèmes de Baudelaire, dommage qu'ils soient en anglais car ces poèmes en français ont un rythme particulier ment entraînant.
C'est la piscine que nous attend ensuite et puis le bus pour le site de Ségrobiga.
La soirée commence avec une performance dès portugais Sangre Cavallum qui proposent un dark-folk particulièrement originale mêlant la musique traditionnelle de leur pays à des accords de guitare sèche et percussions militaires.
Ensuite Allerselen prennent possession de la scène au coucher du soleil. Kadmon accompagné pour l'occasion par les percussionnistes de Hekate interprète entièrement son nouveau et magnifique disque Neuschwabenland.
Ataraxia commencent leur concert avec la lune déjà haute dans le ciel. Quoi dire de ce quatuor ? Simplement grandiose ! Nous avions déjà assisté à d'autres concerts de cette formation néo-medievale, mais cette fois-ci ils se sont dépassés, Francesca Nicoli évite d'en faire trop avec sa voix et utilise son répertoire bas et la participation du nouveau percussionniste est vraiment épatante. Là aussi le publique est vraiment enthousiaste.
Tony Wakeford avec ses Sol Invictus clôture la soirée. Toujours aussi magnifique en concert (cette fois-ci avec une interprétation de black easter), nous avons néanmoins trouvé cette performance moins intense que d'habitude, peut-être l'heure tardive et la chaleur ont fatigué le sympathique Tony ?
Nous de notre côté rentrons à Tarançon, où nous attend la soirée de clôture à laquelle participons en tant que Dj (Antz). Contenu du publique j'ai pu me permettre de me donner à plein cœur aux musiques européennes, rituelles, médiévales, neo-folk et encore electro-industrielles, comme d'autres dj's dans la soirée d'ailleurs. Malheureusement le Dj's passant après nous a proposé un set très médiocre (dark-wave allemande et gothic-rock anglais début '90) pour certaines personnes de Madrid ne venant que pour la party, ce qui a enlevé une certaine magie à la soirée. Tant pis, nous sommes rentrées dormir, pour nous lever tôt le jour après, en effet la ville de Madrid nous attendais pour deux journées de visite en compagnie de Manuele et Elena de Camerata et de Kadmon….mais c'est une autre histoire…