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Nous arrivons
à Madrid le13 juillet au matin après environ deux heures de
vol. La chaleur est déjà insupportable. Une jeune fille nous
appelle. Elle nous a repérés parmi la masse de touristes et
business mens. Elle a été envoyée par Alberto un des
organisateurs et elle va nous conduire à Tarancon, petit village
à 100 km au sud de Madrid où aura lieu le festival. Arrivés
sur place nous nous dirigeons à la Maison de la Culture, quartier
générale du festival et où nous attend Alberto. Kadmon
de Allerselen et aussi là avec des musiciens de Hekate et évidemment
la discussion tombe sur le festival gothic de Leipzig. Aucun danger ici
car le comité d'organisation et réduit et le publique attendu
plus contenu. Nous passons le reste de la journée à repérer
les lieux et aider nos amis. Nous passerons ensuite la soirée à
boire des bonnes bières et des Tapas en compagnie de nos amis de
Rosa Crux, Allerselen et Elijah Mantle.
Vendredi. Nous
nous levons pour ce premier grand jour avec le soleil déjà
haut pour assister à la conférence de presse de la Genèse
du projet Arcana Europa et un concert acoustique d'Ataraxia dans la place
centrale du village. Etrange mélange d'ailleurs dans ce lieu public
: des filles en robes noires en dentelles côtoient des vielles dames
espagnoles, et des jeunes guerriers de l'esprit en tenues paramilitaires
côtoient de vieux fermiers. Hormis le mauvais ingénieur du
son (un pauvre bon homme de la place et son fils habitués aux bals
de campagne) le concert est magnifique et nous avons l'impression de remonter
le temps grâce aussi au lieu perdu dans la campagne en proximité
de l'église du village et des habitations rurales.
Nous nous dirigeons ensuite vers la maison communale qui abrite des expositions
de jeunes artistes espagnols, dont certains vraiment doués, mélancoliques
ou sombres mais sortant des clichés de la scène obscure (notamment
Raul Moreira). Dans ces mêmes lieux nous assistons à la lecture
de poèmes ibériques de Lord Mephisto de Cirene accompagnés
par une guitare sèche. La performance est vraiment impressionnante,
superbe.
N'ayant pas le courage de nous renfermer dans la salle de cinéma
(dans laquelle sont projetés des films de Eisenstein) ou d'assister
à des autres conférences, nous nous dirigeons vers le pavillon
des stands où nous rencontrons des amis de Barcelone et les membres
de Rosa Crux avec les quels passons un peu de temps à converser.
Proche d'ici les navettes nous attendent pour nous diriger vars le lieu
des concerts : le site de Segrobiga, un amphithéâtre romain
dans un site archéologique remarquable. Le lieu est magique, que
des vieilles pierres en plein milieu d'une campagne déserte, parmi
lesquels rode le publique au look bien adapte.
Le soleil commence
se coucher quand la formation Kulgrinda commence son rituel païen :
des chants et des danses traditionnelles en honneur de la mère terre.
C'est beau et émouvant.
C'est ensuite
le tour de Morpheus, Projet dark-ambiant Madrilène, pas mauvais mais
un peu trop répétitif et statique a vrais dire. Nous nous
regardons autour le soleil est toujours plus bas et les lieux se remplissent,
et parmi le publique oh surprise nous rencontrons Manuel et Elena de Camerata
Mediolanense, Dario de Militia et Miguel de Zero shop de Barcellone, avec
lesquels nous entablons des discussions animés et intéressantes.
Entre temps la nuit est tombée et c'est le tour de Elijah's Mantle.
C'est d'ailleurs leur premier concert. Accompagnent le chanteur : une voix
féminine, une voix masculine, un violoncelle, des percussions et
un clavier. La performance est vraiment extraordinaire, magique et romantique.
Le publique est vraiment en délire et en redemande. La soirée
se termine avec Rosa Crux qui malheureusement rencontre un problème
technique contenu de la puissance demandée par leurs machines ils
doivent se contenter de percussions préenregistrées au lieu
de leur miraculeux orchestre électromécanique. En plus de
la fameuse danse de la Terre les danseurs se lancent dans une danse forcenée
accompagnés d'énormes drapeaux.Samedi
nous commençons la journée de nouveau à la casa Parada
pour assister à une lecture de poèmes de Morpheus (mieux que
le concert) et de Mark St.John Ellis (chanteur de Elijah's Mantle) qui nous
récite avec sa voix grave des poèmes de Baudelaire, dommage
qu'ils soient en anglais car ces poèmes en français ont un
rythme particulier ment entraînant.
C'est la piscine que nous attend ensuite et puis le bus pour le site de
Ségrobiga.
La soirée commence avec une performance dès portugais Sangre
Cavallum qui proposent un dark-folk particulièrement originale mêlant
la musique traditionnelle de leur pays à des accords de guitare sèche
et percussions militaires.
Ensuite Allerselen prennent possession de la scène au coucher du
soleil. Kadmon accompagné pour l'occasion par les percussionnistes
de Hekate interprète entièrement son nouveau et magnifique
disque Neuschwabenland.
Ataraxia commencent leur concert avec la lune déjà haute dans
le ciel. Quoi dire de ce quatuor ? Simplement grandiose ! Nous avions déjà
assisté à d'autres concerts de cette formation néo-medievale,
mais cette fois-ci ils se sont dépassés, Francesca Nicoli
évite d'en faire trop avec sa voix et utilise son répertoire
bas et la participation du nouveau percussionniste est vraiment épatante.
Là aussi le publique est vraiment enthousiaste.
Tony Wakeford avec ses Sol Invictus clôture la soirée. Toujours
aussi magnifique en concert (cette fois-ci avec une interprétation
de black easter), nous avons néanmoins trouvé cette performance
moins intense que d'habitude, peut-être l'heure tardive et la chaleur
ont fatigué le sympathique Tony ?
Nous de notre côté rentrons à Tarançon, où
nous attend la soirée de clôture à laquelle participons
en tant que Dj (Antz). Contenu du publique j'ai pu me permettre de me donner
à plein cur aux musiques européennes, rituelles, médiévales,
neo-folk et encore electro-industrielles, comme d'autres dj's dans la soirée
d'ailleurs. Malheureusement le Dj's passant après nous a proposé
un set très médiocre (dark-wave allemande et gothic-rock anglais
début '90) pour certaines personnes de Madrid ne venant que pour
la party, ce qui a enlevé une certaine magie à la soirée.
Tant pis, nous sommes rentrées dormir, pour nous lever tôt
le jour après, en effet la ville de Madrid nous attendais pour deux
journées de visite en compagnie de Manuele et Elena de Camerata et
de Kadmon
.mais c'est une autre histoire
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