Le nouvel opus des italiens d'Ataraxia est une œuvre monumentale et magnifique. Leur meilleur travail enregistré à ce jour, peut-être aussi grâce à sa simplicité. La même que l'on retrouve en concert et qui fut perdue avec des albums pompeux comme " Il fantasma dell'Opera " . Contrairement à l'accoutumé, l'album ne suit pas un concept unique (tel que la Malédiction d'Ondine par exemple), mais est composé de trois chapitres, trois étapes d'un voyage onirique entre le continent européen et l'Orient.
Le premier, composé de magnifiques balades médiévales est consacré aux croisades, les textes sont en Italien et Français. A mentionner " Il Bagatto " et " Parti de mal " déjà proposés en concert avec la magnifique voix et percussions de GOR accompagnant les vocalises de Francesca Nicoli.
La deuxième partie de l'album d'inspiration méditerranéenne française, plus classique et consacrée à l'âme de l'eau, nous fait penser à Lost Atlantis. La voix de Francesca soulignée par un rythme de valse est ici plus élaborée, ce qui lui fait perdre, à mon avis, une certaine sincérité.
La troisième partie est consacrée à la rencontre entre la méditerranée et l'Orient, sorte d'aboutissement du voyage. La musique est solennelle, entre gothic-flamenco et marches militaires, nous conduisant à " Nemrut Dagi " où est situé le majestueux mausolée d'Antioco, une tête d'animal sculptée par les siècles au hasard de l'érosion de la roche et où nous nous arrêtons pour rêver la suite de la quête du sacré
Graal.