Ataraxia / Engelsstaub: In amoris mortisque (1995, Appolyon) (Maxi
split-vynil) (Attention, ce n'est pas la bonne pochette)
Avec ce split-vynil nous voilà plongé de nouveau dans une
atmosphère rappelant des temps reculés. Ataraxia nous tend la
main pour un voyage à travers de paisibles contrées avec ses ballades
magiques aux doux noms féminins dont les textes sont tirés du
poète Pablo Neruda. Dans la lignée de "The moon sang on the
April chair", le chant de Francesca joue sur la corde sensible de l'auditeur
et se fraye un chemin à travers son être à coups de vocalises
enjôleuses sur une musique calme et apaisante. Engelsstaub n'est pas en
reste et nous propose trois superbes compositions, malgré le manque d'inspiration
du chant masculin pas toujours à la hauteur des délicates vocalises
de Lilith. Plus "nerveux" que la partie réservée à
Ataraxia, ces morceaux nous enchante par la variété des sons (flûtes,
percussions, guitares, cris d'oiseaux samplés, cloches...) et le tout
dégage un agréable sentiment prompt à encourager notre
imaginaire à s'évader vers d'autres cieux plus cléments...
Ataraxia: "The moon sang on the april chair / Red deep dirges
of a november moon" (1995, Apollyon)
Décidément, la voix de Francesca Nicoli n'a pas fini d'hanter
nos nuits... Alors que nous venons à peine de nous remettre du récent
"La malédiction d'Ondine", Ataraxia revêt encore une
fois ses plus beaux atours (une présentation digipack superbe !) pour
nous présenter "The moon sang on the april chair / red deep dirges
on a november moon". Ce split-cd en solitaire (?) nous montre deux facettes
de ces italiens avec cependant un élément récurrent: la
voix magnifique et si particulière de leur chanteuse. Adoré ou
détesté, son chant ne laisse pas indifférent, mais ceux
qui y succombent lui trouveront indéniablement le charme d'une sirène.
D'un coté, sur "The moon sang on the april chair", les morceaux
s'orientent vers une instrumentation plus intimiste, évoquant parfois
d'anciennes ballades où la voix se fait plus séductrice ("Verdigris
wounds", " The tale of the crying ffre-flies")... De l'autre,
à travers "Red depp dirges of a november moon", la grandiloquence
d'un orgue servant d'écrin aux vocalises de grande prêtresse de
Francesca ("Satis Vixis" côtoie les incantations a capella de
"Lady Lazarus" et la cérémonie païenne de "Spiritus
ad vindictam". Alors que l'année prochaine semble nous réserver
un nouvel album basé sur le fantôme de l'opéra, Ataraxia
est en passe d'accéder au rang de groupe de référence si
ce n'est déjà fait...