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ATARAXIA
Kremasta nera
ARK Records, 2007

Line-up:
Francesca Nicoli : Vocals
Vittorio Vandelli : Classic, acoustic and electric guitars, Chitarra battente
Giovanni Pagliari : Keyboards, harmonizing
Riccardo Spaggiari : Electronic percussions, manjira, daf, tar, gong, caxixi, darbuka, zills, ghaval

C’est peu de temps après l’étonnant "Paris spleen" que les Italiens d’Ataraxia reviennent avec un opus splendide, une pièce de lumière et d’eau où résonnent les prières de l’Antiquité. La Grèce, les lieux sacrés de l’île de Samothrace, "Kremasta nera" est un voyage initiatique, une déambulation en pureté spirituelle et mélodique comme seul le groupe sait en composer. Œuvre riche et variée sur laquelle soufflent les vents de la mer Egée, dame Francesca en chante les bouquets d’émotions qui explosent sous ce soleil tel un éclat d’éternité arraché aux temples millénaires. Le rituel débute par "The song of Axieros", sombre célébration où le murmure des invocations se détache de quelque grotte ténébreuse, cela avant l’expression plus lumineuse de "The nine rituals". De guitares acoustiques et de percussions, mais aussi de notes de claviers judicieusement utilisées, les titres s’enchaînent, levant dans leur sillon des échos mystiques et contemplatifs où l’âme s’enivre sur une partition écrite hors du temps (le très beau "Efestia" par exemple). De la profondeur, un peu de nostalgie, mais aussi de la sensualité ("Ochram"), une aura magique également dont la succession de certains noms pourraient presque en être la formule incantatoire : "Therma", "Efestia", "Ebur", "Kaviria", "Fengari"… Grandeurs obscures dessinées sur les remparts méditerranéens, hautes falaises, mystères, silence et méditation, voici une réalisation invitant l’imagination à récolter une moisson d’images fortes et entêtantes. " "Kremasta nera"est un souffle, un chuchotement, la célébration d’un rituel. Un monde ancestral dans lequel le feu, l’eau, les orages, les plantes avaient une voix qui nous parlait et nous guérissait […] " confiait Francesca Nicoli au magazine Elegy (n°46) ; ceci résume ces moments fantastiques, nous arrachant le temps d’un album à un monde mort.

Gasp

Discographie