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ATARAXIA
Paris spleen
Cold Meat
Industry, 2006
Line-up: Francesca Nicoli : Vocals, orgue de barbarie Vittorio Vandelli : Classic and electric guitars, back vocals Giovanni Pagliari : Accordéon, piano, pipe-organ, back vocals Riccardo Spaggiari : Cajòn, tamburello, percussions, back vocals |
Guest musicians: Madmae Bistouri : Vocals and sharp surgical instruments Rêverie de Bal D. Rak : Bandonéon, musette, barrel organ, speaking voice Gabor Szebedei Szentendrei : Piatti e grancassa, back vocals Sibelius P. : Bass guitar, back vocals Lunette Namair : Splash cymbals, glockenspiel, back vocals J. Amphora : Bagpipes, cello, violin, back vocals Safran Udu : Trombone, back vocals |
Voilà un bien curieux disque que ce
"Paris spleen", Ataraxia pousse sous nos yeux les portes d'un cabaret fin
19e où se bousculent mille "baroqueries", on entend le petit monde de ces
anciennes foires dérouler ses poses bizarres à travers de singulières
attractions. Eh oui, les Italiens laissent parler leur inspiration, prennent des
risques et savent se renouveler, en tout cas l’immersion dans cette capitale de
couleurs vives mûries sous la patine de ces antiques photographies en noir et
blanc revêt un charme tout particulier ! Quand on découvre l’album, il faut
quand même un petit moment d’adaptation, le temps de se glisser dans la peau
mordorée d’un conteur rocambolesque, d’un saltimbanque, d’une diseuse de bonne
aventure ou d’un nécromancien. Il y a beaucoup de choses dans "Paris
spleen", une multitude de parfums surannés comme une foule d’émotions ;
spectacle vivant, baudelairien, traînant entre les divers talents de ses
participants une houle chargée d’opium et d’absinthe. Onirique, pittoresque,
nostalgique et bigarrée, l’atmosphère ne sonne pas creux malgré les décors de
jadis qu’elle déploie sans cesse devant nous ; Francesca Nicoli dégage des
vocaux parfois grandiloquents et peut donner ainsi l’impression d’en faire trop,
mais ici, quand on écoute bien, on se rend compte que les justes mesures de
l’exagération (contexte oblige !) n’ont pas été outrepassées. A côté des
habituelles guitares, on rencontre bandonéon, orgue de barbarie, piano,
accordéon, musette ou encore glockenspiel ; le ton est romantique,
populaire, déroutant et magique… Choc des cymbales, voix troublantes, cris,
bruitages, qu’aurait pensé l’ami Baudelaire de cette libre adaptation de
certains passages du "Spleen de Paris" ? Une chose est sûre,
n’attendez plus pour découvrir cette œuvre étonnante, dépaysante et originale,
elle mérite amplement que l’on s’y intéresse !
Gasp