E dietro solo secoli e arcate... Bientôt vingt automnes que le trio italien ATARAXIA poursuit sa quête de lux, calm & volupt, ne faisant cure des modes et ne suivant que son instinspiration. Il est donc bien légitime que soient relatés les pélerinages de ces "évanescents guerriers et troubadours", consignés leurs actes et pensées et conté leur parcours sans nul autre pareil. Et c’est bien ce que propose Arcana Eco, premier volet de l’ambitieuse collection Obscura du label Ark Records qui vise à rendre hommage aux grands noms de la scène "dark" italienne. Coordonnée par le critique rock Ferrucio Filippi, Corrado Videtta (ARGINE), Rossana Rossi, Livio Bedeschi (photos) et Francesca Nicoli, cette monographie se présente sous la forme d’un somptueux coffret comprenant un CD digipack et un livre de 164 pages glacées (disponible soit en version italienne soit en version anglaise - ne sais trop ce que donne cette dernière, mais compte tenu du soin extrême apporté à cet objet je ne pense pas trop m’avancer en disant que la traduction doit être parfaite). Beaucoup de photos (une toute les deux pages), six chapitres emblématiques de leur universonore : pierre / eau / passages / rêve / contemplation / lumière (dans lesquels sont trèsforttrop subjectivement rangés et diagnalysés leurs albums), un longuentretien centré sur l’influence qu’ont pu avoir les lieux visités par le groupe sur sa musique, une vague biographie, une discographie exhaustive et les textes des morceaux figurant sur le disque. Le CD justement qui fait état des multiples facettes endossées par le groupe au fil des annérianes : une élégyaque ballade de folk maritime ("cobalt"), une romantique ode à l’amer andalou ("artimelusa, key-chimes version"), un flamenco mi-floral mi-martial ("mirsilo"), une chevauchée acoustico-gothique rappelant les meilleurs moments de Siouxsie & The Creatures ("fire in the wood"), une opérette new-age ("nossa senhora dos anjos, studio version"), un divertissement baroque qui hosanne au plus beau des yeux ("de pourpre et d’argent"), une plongée ethno-expérimentale ("the island of docteur moreau"). Les vocalises phénomistrales della Francesca, les arpèges magitourmentés del Vittorio, les synthés lugubriquides del Giovanni, les percussions diversariées de la nouvelle recrue, Riccardo, tout est là pour honorer leur craie d’eau : Amore, Luce e Forza.