Ataraxia ou la Symphonie Innomée .. L'évaluation de l'auteur: ![]()
"C'est trop genial,j'arrete la musique " !!! :-)) En ces temps de debut de Deuxieme millenaire un epais brouillard s'etait repandu sur la surface du monde civilise . Une obscurite toujours plus profonde. Si profonde qu'elle effacait les cris.... Nous n'avions meme pas la chance d'etre dans la Nuit . Une lumiere aggressive qui n'etait plus celle du Soleil , encore moins celle d'une simple bougie ,nous aveuglait sans repit,a coups d' images vides et pretentieuses et de decibels sourds; attentive a nous cacher a jamais les yeux de l'ame. Habitues depuis longtemps au pire , les humains eprouvaient de plus en plus rarement la volonte de s' en detourner pour retrouver la lumiere du jour ,les rythmes naturels du temps,le lait de la tendressse humaine.... la souffle de la Vie.. Et pourtant au coeur du Silence,Cela demeurait le meme , Tout etait la . Et une musique venu comme nous du fond des ages exprimait avec eclat cette Beaute perdue... Ataraxia. Le retour des magies anciennes. Les statues dormantes nous contemplaient,apaisees ,abreuvees des larmes de l'Esprit dans sa felicite premiere . Au fil de leurs instruments les guetteurs achevaient leur "Symphonia sine nomine". Le Fil des eternites La Promesse retrouvee . Dans les airs s'etait donc elevee une Symphonie sans Nom en 10 mouvements graves dans la cire qui iraient au devant de la lumiere dans la familliere petite rondelle de Metal . Quelques mots suffiront a en dire l'eclat... Un prelude a l'Orgue sacre et puis la Voix. Francesca et son double d'au-dela. Une entree solennelle ,rappel des tourments amoureux per una Canzona. " Le banc des amoureux s'ouvre comme une voute celeste. Journee antique,jardins caches apercus par des puissantes grilles...et nous rions,rions ,rions insoucieux ,seuls dans le lieu sacre miroir d'iris,branches flottantes qui dansent dans le ciel avec nous et derriere seulement siecles et arcades...." Preghiera....Priere. Plenitude au coeur du vide et des tombeaux abandonnees de la Memoire. Suit une "marcia ceremoniale" et puissante,onguent d' orgues de grace gregorienne. Elevazione. Berceuse medievale d'une purete radieuse,nous sommes a genoux ..le coeur en joie. Un gout de paradis retrouve. En son sein une puissante aspiration a transformer le plomb de ce monde en or. Chez Ataraxia le drame du monde et de la condition humaine n'est pas nie mais cotoie et dessine comme une evidence des royaumes de noblesse aux contours parfaits. Pastorale : Nulle part entendue ,une approche musicale mysterieuse par tant de simplicite et de grace diaphane..,une ballade chantee en latin comme la plupart de ces morceaux...Ce latin qui jadis impregna la Terre de ce pays avant l'eclosion d'un dialecte local qu'on appellera le francais..:-) Ode est encore une offrande.On dirait que cette Canzona fut ramenee d'un voyage sur une autre planete....Venus sans doute,ou la Venise de Philippe Sollers.... Les paroles parlent justemment de vol..Le vol libre des mouettes..Muette Evidence..... :-) Vespertilla clot cet Opus en rappelant peut etre les meilleur moments des Cocteau Twins (Victorialand) "Ma vie semble etre une corolle d'obscurite .est-ce la nuit de ma mort ? Le Baiser du marbre est sur mes levres..Il m'entraine sans retour(Il m'enporte a nouveau..) " Musicalement ,jamais evocation de la mort ne fut aussi legere,aussi douce,aussi claire et lumineuse.... La n'est pas la moindre des promesses de cette oeuvre ....toute enchante d' Ombres a la fois limpides et surnaturelles... |